Le débat sur
la transition énergétique semble ne pas avancer. Dans l'article c’est le
contexte, peu favorable, qui est mis en cause : récession, chômage élevé
et écologie qui n'est plus une priorité gouvernementale, tout cela en dépit du
fait que les enjeux industriels et écologiques qui en résulteront seront
colossaux
Transition
énergétique : 4 positions sur le gaz de schiste et les énergies
renouvelables (14/05/2013 - 16/05/2013)
Connie Hedegaard, commissaire européenne en charge de
l’action pour le climat, demande « une coopération renforcée entre les
pays européens et un accent sur l’efficacité énergétique » qui seraient
« plus efficaces pour réduire les prix en Europe que les rêves d’expansion
du gaz de schiste à l’américaine ».
Yannick Jadot, Député
européen Europe Ecologie, partage cet avis : « ce ‘‘miracle énergétique’’
est d’abord un mirage, une bulle spéculative, et que les avantages économiques
d’une telle exploitation en Europe sont loin d’être évidents. » Pour lui
la transition doit se base sur deux éléments fondamentaux : l’efficacité
énergétique et les énergies renouvelables, ce qui va à l’encontre de l’acceptation
de l’exploitation du gaz de schiste : « Il faut dépasser les
contraintes d’une économie encore trop carbonnée et apporter des solutions
durables aux français et aux européens. »
A la question « La
France doit-elle autoriser l'exploitation des gaz de schiste? » des points
de vue différents, traitant notamment de l’ l'impact économique potentiel qu'aurait
l'exploitation du gaz de schiste
sont présentés :
- Jean-Louis Shilansky, président de l'union française des industries
pétrolières, annonce « Oui, si les pays européens deviennent producteurs
de gaz et s'unissent pour faire baisser les prix ». Il ajoute aussi que ni
l'explosion des gaz de schiste ces dernières années ni
ses conséquences sur l’économie mondiale n’avait été prévue et que « ce
constat doit nous rendre humbles dans nos projections sur l'évolution à venir
du marché de l'énergie. »
- Thomas Porcher, économiste et auteur du "Mirage du gaz de
schiste" (Ed. Max Milo), avance lui « Non, car nous n'avons
aucune idée de l'ampleur des réserves françaises. »
Sources :
Transition
énergétique : Des industriels inquiets, une réponse de Mme Batho et des
patrons qui sont « prêts » (17/05/2013 - 18/05/2013)
Les
industriels sont "inquiets" quand aux conséquences économiques que
pourra avoir le débat sur la transition énergétique. Mme Batho leur répond que,
selon elle, la meilleure politique énergétique actuelle n'est "certainement
pas le statu quo".
L'AFEP (Association française des entreprises privées) et le Cercle de
l'Industrie veulent garder ouvertes les options pour le bouquet énergétique du
pays, y compris l'exploration des GdS. Le MEDEF lui est plus axé sur le
nucléaire.
Le MEDEF a
retenu la leçon du Grenelle de l'environnement de 2007 et, lors de l'annonce du
débat sur la transition énergétique en 2012, les patrons se sont préparés. Ils
occupent aujourd'hui la scène médiatique, ont des positions claires.
Sources :
Les
taxes de l’Union Européenne sur les panneaux solaires chinois : réactions
de la Chine et de l’Allemagne (16/05/2013, 19/05/2013)
La taxation
provisoire annoncée par la Commission européenne à l’encontre des panneaux
solaires chinois, qui pourra être approuvée le 5juin, s'élèverait à 47% en
moyenne afin de protéger les firmes européennes du secteur, menacées de
disparition.
La Chine met
en garde l’UE contre une guerre commerciale et l’appelle à renoncer à
l'imposition de ces taxes. M. Shen, le porte parole du ministère chinois du
commerce, estime que dans le cas contraire cela provoquerait une « grave détérioration
des relations commerciales bilatérales ».
Du côté
européen, l'Allemagne se pose aussi contre ces mesures prises par la Commission
Européenne. Elle appelle l'exécutif européen "à la négociation et au
dialogue avec Pékin plutôt qu'à recourir à la menace". En effet, le
ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler estime que « La Commission européenne a commis une
"grave erreur" en acceptant d'imposer des droits de douanes sur les
panneaux solaires chinois » et que la réaction chinoise montre que la « sanction
par la taxation des importations n'est pas le bon instrument ».
Analyse :
cette prise de position pourrait être due notamment au fait que la Chine est un
partenaire important de l’Allemagne dans ce secteur.
Focus
Fracturation hydraulique :
AECG, la fin de toute réglementation
environnementale ? (16/05/2013)
D’après un
rapport mené par trois ONG (Corporate Europe Observatory, le Conseil des
Canadiens et le Transnational Institute ), la régulation ou interdiction de la
fracturation hydraulique en France pourrait être contestée par les
investisseurs grâce à un accord économique actuellement négocié entre le Canada
et l'Union Européenne, AECG (Accord Economique et Commercial Global)